CHEMINER VERS LA LIBERATION COLLECTIVE 

Cheminer vers la liberation collective est une série d’ateliers dans lesquels nous proposons une exploration somatique du trauma systémique qui découle du paradigme eurocentrique (suprématie blanche, individualisme, colonialité, patriarcat, capitalisme…) dans nos corps individuels et collectifs. 

Lors de ces événements, nous souhaitons créer un espace pour discuter, apprendre et développer son esprit critique tout en proposant un travail somatique profond dans le but d’enclencher un shift vers un paradigme polycentrique dans notre rapport à nous même et nos connexions avec les autres. 

La libération collective, c’est tout d’abord reconnaître que toutes nos luttes sont interconnectées et que nous devons travailler ensemble pour créer le monde de demain. C’est un paradigme différent qui va bien au-delà des notions d’inclusion, de tolérance et de représentation. La libération collective rejette de fait l’individualisme. Nous célébrons la collaboration qui peut donner naissance à de nouveaux systèmes où tout le monde a accès aux ressources, peut développer son agentivité sans peur de vivre de la violence et où chaque personne a le droit de se reposer, de vivre dans la joie et la créativité sans que cela soit transformé en une forme d’exploitation.

IDENTITES ET APPARTENANCES NORD-AFRICAINES 

C’est pour toi si : Tu as un lien avec l’Afrique du Nord et tu souhaites explorer de façon profonde les notions d’identités et d’appartenance.

Vivre en France quand on est Nord-Africain-es implique souvent de naviguer entre différentes identités, différentes communautés. Les 20 et 21 mai, nous vous proposons d’explorer les identités et sentiments d’appartenance en lien avec l’Afrique du Nord. Les débats actuels autour des communautés nord-africaines sont souvent empreints de fragmentations : amazighité/africanité vs. arabité, algériens vs. marocains, l’Afrique du Nord vs. le reste de l’Afrique, Nord-Africain-es de France vs. Nord-Africain-es vivant en Afrique du nord, etc…

Lors de ce atelier de 2 jours, nous aborderons ensemble les questions suivantes : 

  • C’est quoi être nord-africain-es ?

  • Quels sont les traumas systémiques qui structurent nos sociétés et nos groupes diasporiques aujourd'hui ? 

  • D'où vient notre rapport à nos identités ? 

  • Qu'est-ce qui nous fragmente individuellement et collectivement ?

On se sent appartenir de façon saine lorsqu’on se sent connecté-e, attaché-e, proche et accepté-e par une communauté ou un groupe de personne. Le sentiment d’appartenance est un élément-clés de de la libération collective. En effet, le déracinement, la dépossession de soi, la perte d’identité et l’éradication de nos cultures et de nos systèmes de connaissances (epistémicide) est un des outils majeurs de la colonisation et la modernisation de nos sociétés, mais aussi des autres traumas systémiques qui structurent les sociétés nords-africaines et les communautés diasporiques aujourd’hui (notamment l’invasion arabe et le panarabisme). 

Le trauma crée de la division et des fragmentations multiples : fragmentation de soi, de nos communautés, de nos identités. Il est de ce fait difficile de créer un lien d’attachement sécure avec les autres. Or, se sentir en sécurité dans notre lien à l’autre et dans notre lien à nos communautés et aux autres communautés est nécessaire à notre bien-être, notre santé mentale, notre résilience et notre processus de libération collective. 

Dans cet espace, nous te proposons d’explorer – grâce à un savant mélange d’outils somatiques, de discussions et d’outils créatifs – le sentiment d’appartenance, en prenant en compte nos identités complexes et nos authenticités. 

Cet atelier de 12h étalé sur 2 jours comportera les étapes suivantes : 

  • Se rappeler l’histoire 
  • Se réapproprier l’histoire
  • Se reconstruire 
  • Se reconnecter aux autres

INVITÉE SPECIALE: Nawal Benali 

Nawal Ibtissam Benali est une journaliste franco-tunisienne en presse écrite, web et podcasteuse. Née à Tunis et ayant grandi dans une famille portée sur les arts, l'histoire et la culture, elle développe une curiosité insatiable pour tout ce qui lui parle de l'autre et ses ailleurs. Lors de son adolescence, elle découvre la sociologie et questionne ce qui l'entoure avec un regard plus politique ce qui la poussera par la suite à entreprendre ses études dans le milieu du journalisme. Actuellement Nawal travaille sur plusieurs thématiques et touche à plusieurs médiums en abordant les problématiques sociétales liées au numérique, mais aussi sur des documentaires orientés culture. En 2021, elle lance le projet "Y'a ça chez nous ?", visant à déconstruire le racisme anti-noir en Afrique du Nord et dans la diaspora. 

 

Tarif réduit : CLICKER ICI 

Tarif normal - CLICKER ICI 

Tarif soutien - CLICKER ICI 

Quand : les 20 et 21 mai de 10h à 17h 

Où : Studio Kikif Bledi - 12 cité Popincourt 75012 Paris 

 

Qui sommes-nous ? 

 

Selma Sardouk 

Thérapeute - spécialisée dans l’accompagnement des traumas sociaux et systémique 

Née en France de parents marocain et algérien, Selma Sardouk embrasse ses identités multiples de femme africaine, Amazigh, sahraouiya et est résolument panafricaniste. Elle a très tôt navigué entre les terres Nord-africaines et la France. Plus tard, elle a aussi vécu en Amérique Centrale et du Sud. Ses formations, notamment au Panama et en Argentine lui ont permis de mettre des mots sur ses vécus en tant que femme racisée dans un monde qui a comme cadre de référence l‘Eurocentrisme. 

Aujourd’hui elle partage ses mots avec d‘autres personnes sur son podcast Mäli Mäli. En tant que thérapeute, elle a une approche décoloniale et elle puise dans les savoirs ancestraux nord africain pour proposer des accompagnements holistiques. Selma travaille avec les individus et les communautés marginalisées autour des traumatismes présents dans nos sociétés, mais aussi avec d’autres thérapeutes, qu’elle forme afin de les outillé.e.s et leur permettre de prendre en compte les traumas systémiques dans leurs accompagnements. Ayant bercé depuis l’enfance dans l’engagement de ses parents et de leur ainé.es, Selma croit profondément en la libération collective et y œuvre à travers tout son travail dans la continuité de ses ancêtres.

Tobi Ayé 

Praticienne Somatique et breath worker 

Née et élevée au Bénin, les mouvements et les déplacements ont fait partie intégrante de sa vie et définissent toute son identité. Elle a vécu cinq ans en Tunisie, où elle a été témoin de la période précédant la révolution, de la révolution et d'une partie de la période post-révolution, ainsi que des différentes blessures qui ont été créées dans cette phase historique, non seulement en Tunisie, mais aussi dans la sous-région de l'Afrique du Nord. Basée aujourd'hui entre le Portugal et l'Allemagne, elle est une praticienne somatique et une facilitatrice de groupe profondément engagée dans le travail avec les individus et les communautés pour réparer les liens et intégrer les traumatismes collectifs, intergénérationnels, individuels et systémiques. Elle a fondé RECONEKT, un espace pour examiner en profondeur comment le traumatisme systémique nous a fragmentés en tant que corps collectif et les moyens de vivre ensemble à nouveau. Elle est convaincue que le travail anti-oppression commence à l'intérieur de soi et comprend la prise en compte de tous les groupes et identités opprimés dans le cadre de notre travail de libération de tous les êtres.